Grève de la faim à l’église Saint-Pierre de Calais pour soutenir les migrants

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« Nous voulons que ce soit un événement public, qui puisse être connu. Il fallait les protéger d’une éventuelle expulsion : s’ils avaient été dans un lieu public, ils auraient risqué d’être expulsés. »

Le 11 octobre, trois militants, Ludovic, Anaïs et le père Philippe, 72 ans prêtre aumônier du Secours Catholique, ont entamé une grève de la faim en soutien aux migrants.

Ils réclament « la suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements durant la trêve hivernale », « l’arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées », ainsi que « l’ouverture d’un dialogue citoyen raisonné entre autorités publiques et associations non mandatées par l’État, portant sur l’ouverture et la localisation de points de distribution de tous les biens nécessaires au maintien de la santé des personnes exilées ».

Leur action est suivie sur les réseaux sociaux, notamment sur leur compte Instagram, Faim aux frontières.

Le Père Louis-Emmanuel Meyer est le curé de l’église Saint-Pierre de Calais. Interviewé par l’Agence Sir, il explique les raisons pour lesquelles il les a accueillis dans son église.

« Nous voulons que ce soit un événement public, qui puisse être connu. Il fallait les protéger d’une éventuelle expulsion : s’ils avaient été dans un lieu public, ils auraient risqué d’être expulsés. »

Il explique que « le sous-préfet est passé lundi et a discuté avec eux », sans pour autant répondre à leurs trois réclamations.

Le prêtre reconnaît le soutien qui entoure cette grève de la faim.

« Cette protestation est soutenue par des chrétiens mais aussi de nombreuses associations non confessionnelles. Ce que les associations font le jour, l’État le détruit la nuit et on ne sait plus comment arrêter ces maltraitances. Nous sommes également soutenus par l’évêque, qui est venu rendre visite aux trois militants. Il y a beaucoup de soutien. »

S’il reconnait que la question migratoire relève d’un « niveau politique », il affirme qu’à Calais, il y a un « niveau humanitaire ».

« La priorité est de nourrir, habiller, aider. »

Samedi 23 octobre, un jeûne solidaire est organisé afin de soutenir cette grève de la faim.

M.C.

Crédit image : Traveller70 / Shutterstock.com

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